Le décret 2025-500 du 6 juin 2025 marque une étape déterminante pour renforcer la qualité, la transparence et la crédibilité des certifications professionnelles en France.

Grâce à la modernisation des procédures, aux contrôles renforcés et à un encadrement strict des acteurs, ce décret vise à protéger les apprenants et à valoriser un parcours de formation professionnel solide et responsable.

  1. Renforcement des critères d’enregistrement
  • Refus automatique de la demande par France Compétences sans examen si :
    • fausse déclaration (ex. promotions fictives) ;
    • plagiat de référentiel existant ;
    • communication trompeuse au public
  • Exigences renforcées pour le dossier d’enregistrement :
    • Les moyens pédagogiques, techniques et l’encadrement doivent être opérationnels ;
    • Les contenus sont conformes aux compétences du référentiel et intègrent les transitions écologiques / numériques, santé‑sécurité et inclusion.
  • Limitation de durée des enregistrements : France Compétences limitera l’enregistrement à 3 ans, si le certificateur ne fournit que les données d’une seule année. 
  1. La téléprocédure devient obligatoire
  • Le décret impose un passage obligatoire à une demande 100 % en ligne via France compétences.
  • Renforcement des règles de prévention des conflits d’intérêts.
  1. Les contrôles sont accrus
  • Surveillance accrue : France compétences peut effectuer des contrôles sur pièces à tout moment.
  • Mises en demeure : en cas de non-conformité, France Compétences donnera un délai d’un mois pour la mise en conformité.
  • Sanctions graduées :
    • Retrait possible de la certification (RNCP/RS) ;
    • Interdiction de soumettre un nouveau dossier similaire jusqu’à 2 ans, en cas de manquements graves ou répétés.
  1. Les habilitations sont encadrées
  • Avec ce décret, il y aura, désormais, une section dédiée (articles R. 6113‑16 et suivants) aux organismes habilités (partenaires, sous-traitants), avec certaines obligations :
    • Utiliser l’intitulé exact, respecter les durées, volumes, normes de formation et d’évaluation ;
    • Préciser dans les conventions : bloc de compétences, durée, sous‑traitance, moyens exigés.
  • Les habilitations validées à partir du 1er octobre 2025 devront satisfaire à ces exigences.